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Le.blog.catholique.de.Véronique (Blog personnel)

Les relations : Notre-Seigneur Jésus-Christ à soeur Marie Lataste

12 Mai 2010, 09:45am

Publié par Véronique J.

LIVRE ONZIÈME, Des relations.

  Gloire et louange, amour et reconnaissance soient à jamais rendus à Jésus au saint sacrement de l’autel, au Père et au Saint-Esprit dans tous les siècles des siècles, Amen.

 

LIVRE ONZIÈME, chapitre 1

  Le Sauveur Jésus a voulu par ses instructions me former au moule de sa sagesse. Combien je serais heureuse si je savais profiter de sa parole ! Il n'est pas de vérité utile à connaître, d’enseignement profitable pour la vie du temps ou de l’éternité que ne m’ait donnés ce Dieu si bon, si aimable, si aimant et si peu aimé. Voici à peu près, si je me le rappelle bien, comment il m'a parlé des relations de la vie.
  « Ma fille, la vie de l'homme sur la terre n'est qu'une série successive et continue de relations. Elles sont entre l'homme et l'homme, entre l'homme et l'ange entre l'homme et son Sauveur, entre l'homme et son Dieu.
  « Je vous ai parlé des relations entre l'homme et l'ange, entre l'homme et la Trinité, je veux vous parler des relations entre l'homme et son prochain, et des relations entre l'homme et le Fils de Dieu, comme sauveur et rédempteur.
  « Les relations générales consistent à être bienséant avec tout le monde, et à respecter tout le monde pour être soi-même respecté.
  « La bienséance dans les relations avec le prochain consiste, comme l’indique son nom, à se tenir bien partout où l’on est présent, c'est-à-dire à se tenir toujours d’une manière conforme à l’esprit de religion, règle universelle du bien.
  « Pour observer parfaitement la bienséance, vous devez l’observer pour tout ce qui vous concerne vous-même et aussi pour tout ce qui concerne le prochain.
  « Or, ma fille, la bienséance par rapport à vous-même comprend la contenance et la posture de votre corps, le maintien de votre tête et la composition de votre visage, votre rire et votre regard, votre parole et votre silence.
  « La bienséance est parfaite parmi les parfaits. J’ai observé, ma fille, la bienséance en tous les points que je viens de vous énumérer quand j’étais sur la terre, et je les ai observés d'une manière parfaite, parce que je suis très parfait. Aussi devez-vous m’avoir constamment présent à vos yeux, afin de m’imiter toujours et de marcher sans cesse sur mes traces.
  « Regardez-moi, et je vous apprendrai à tenir votre corps droit sans affectation ni contrainte, sans le pencher ni le courber, ce qui serait l’indice de la faiblesse ou de la nonchalance de votre esprit.
  « Regardez-moi, et je vous apprendrai à ne point vous remuer de côté et d’autre comme une feuille au souffle du vent, ce qui serait l’indice de la légèreté de votre esprit.
  « Regardez-moi, et je vous apprendrai quand vous êtes assise à ne point vous tenir avec mollesse, à ne point vous incliner immodérément, ce qui serait l’indice de la paresse de votre esprit.
  « Regardez-moi, et je vous apprendrai à ne jamais prendre un air fier, hautain et dédaigneux, ce qui serait l’indice de l’orgueil de votre esprit.
  « Regardez-moi, et je vous apprendrai à ne point tourner la tête à chaque moment de côté et d'autre, à ne point rire à haute voix, ni souvent, à conserver vos regards doux, humbles et modestes, ne les fixant jamais avec roideur sur personne, et à composer si bien votre visage qu'il soit toujours l’expression d'un cœur pur et vertueux.
  « Oui, ma fille, ayez toujours un visage ouvert, calme, plein de bonté, de douceur, d’aménité, et qui, par le reflet d'une piété franche et sincère, gagne tous les cœurs et les porte vers Dieu.
  « C'est surtout dans vos paroles, dans vos conversations, que vous devez observer la bienséance.
  « La première condition de la bienséance dans la parole, c'est de parler peu. Celui qui parle peu est sage et prudent, et préserve son âme de mille embarras. Celui qui parle peu édifie par sa modestie, conserve la dignité de sa personne, et demeure plus facilement aussi attaché à Dieu, parce qu'il se détache de lui-même.
  « La seconde condition de la bienséance dans la parole, c'est de fuir tout ce qui doit être évité dans la conversation, savoir : les railleries, les disputes, les contestations, la médisance, la calomnie, le mensonge, les discours mondains, oiseux et tout à fait inutiles, la précipitation, la prétention, la contention, la suffisance et la hauteur.
  « La troisième condition de la bienséance dans la parole, c'est de parler toujours d'une manière conforme au bien, à la vérité et à la justice, avec affabilité, modestie, douceur et charité.
  « Ainsi donc, ma fille, parlez peu; n’affectez pas néanmoins d'être trop morne ou trop silencieuse. Parlez quand la nécessité, la charité ou l’honnêteté le demanderont; mais avisez à vos intentions, ne parlez jamais par amour-propre et pour plaire au monde. Si vous êtes obligée de parler à quelqu'un, offrez à Dieu vos paroles et priez-le de vous préserver de pécher. Si vous voulez parler par plaisir, taisez-vous; pour vous plaindre, taisez-vous encore. Le silence est préférable ou obligatoire en ces circonstances.
  « Si vous voulez parler pour épancher votre cœur, ne le faites que devant quelques personnes choisies, pieuses et amies de la vertu ; en un mot, parlez toujours utilement et saintement, et vous observerez la bienséance.
  « La bienséance, par rapport à votre prochain, consiste à lui rendre tous les devoirs de charité que vous pouvez quand vous êtes avec lui, à supporter et pardonner tout ce qu'il y a de défectueux en lui.
  « La bienséance demande qu'on sacrifie ses goûts, ses inclinations, sa volonté, pour suivre les goûts, les inclinations, la volonté du prochain en tout ce qui n'est pas contraire à la loi de Dieu, et cela sans contention, avec bonté et tout naturellement; à prévenir le besoin ou la nécessité du prochain pour lui rendre service ou lui être agréable.
  « La bienséance demande encore qu'on supporte avec patience tous les défauts du prochain, les infirmités du corps ou du caractère, de l’esprit ou du coeur. Se supporter ainsi mutuellement et se rendre service, c'est là, ma fille, la souveraine et parfaite bienséance, parce que c'est l’accomplissement de ma loi.

 

 

  SOURCE

 

 

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