"j'aimerais que vous me donniez une méthode d'étude biblique j'ai un grand besoin de connaitre notre créateur pour ne pas me laisser surprendre par satan et un peu aussi répandre aussi au niveau de mes enfants qui malgré un cheminement se trouvent découragés face aux adversités de la vie"
Bonjour.
Voici un sujet qui demande justesse et vérité.
Sur ce blog, j’avais déjà écrit les trois choses indispensables pour grandir dans la foi :
- la Parole de Dieu :
s’y former, la lire, la méditer, la prier, la louer, bien l’écouter lors de la célébration Eucharistique (la Messe)…
- avoir un accompagnateur spirituel :
un prêtre (ou moine), ou bien un laïc (homme ou femme), connaissant bien la parole de Dieu, ayant une vie de prière et de l’expérience… (par la prière, nous pouvons demander à Notre-Seigneur Jésus-Christ de mettre sur notre chemin un prêtre pour la vie qu'Il veut nous offrir. Attendre, patienter et avoir confiance, ensuite la grâce ne tarde d'être accordée)
- l’Eucharistie :
aller le plus souvent possible à la Messe et à l’Adoration du Très Saint Sacrement.
A l’Adoration, nous sommes face à face avec Dieu, avec celui qui EST.
Nous sommes face à l’AMOUR.
C’est donc déjà un bon début, bien complet, il y a de quoi faire.
D’un point de vue théorie, il faut effectivement se former à la Parole de Dieu, comme il l’est dit ci-dessus et notamment par la lecture de la Bible et du Catéchisme de l’Eglise Catholique, on peut aussi compléter ces lectures par celle des Pères de l’Eglise, des Saints et Saints de l’Eglise Catholique...
D’un point de vue spirituel, nous avons les sacrements bien que nous les vivons aussi dans notre chair. L’Eucharistie nous permet de nous approcher au plus près de Dieu puisqu’Il vient en nous, et la confession nous permet de vivre aussi tout près de Lui.
La spiritualité est vivante dans les sacrements, car, lorsque nous les vivons, nous sommes devant Jésus et c’est à travers Lui que nous vivons pleinement.
Le chemin spirituel est indispensable à notre foi. Sans spiritualité, la foi est morte, elle ne vit pas, l’âme est sèche et ne porte pas de fruit.
Ce chemin spirituel est tout simplement la vie de notre âme, par la prière quotidienne, les sacrements, et notre abandon et confiance en Dieu, mais surtout par les grâces que Dieu daigne nous offrir, car tout est de Dieu, et c’est Lui qui fait toujours le premier pas.
Sur ce chemin spirituel, certains y marchent et le quittent de temps en temps, d’autres y avancent et peuvent y reculer, et enfin d’autres encore peuvent y courir.
Peu importe de la vitesse à laquelle nous parcourons ce chemin, le principal étant de faire de notre mieux, et, cela dépendra également des grâces que Dieu daigne nous offrir.
Saint Jean de la Croix décrit ce chemin spirituel par des degrés différents, jusqu’au dixième, sainte Thérèse d’Avila nous explique les différentes demeures de notre âme, jusqu’à la septième, celle du mariage spirituel selon la mystique carmélitaine (mystique du Carmel).
Il y a donc différentes étapes que Dieu fait vivre à l’âme pour atteindre ces différents degrés et demeures, et ces étapes sont toutes très importantes et doivent être vécues. De victoires en victoires, l’âme fait des progrès.
Aussi, à la mesure de notre abandon, de notre volonté de faire celle de Dieu sur terre (Dieu veut de nous tous, en particulier, quelque chose de précis sur terre), de notre « Oui » à Dieu, de notre régularité dans les sacrements (décrits ci-dessus), Il nous invitera à progresser, et Il le fera toujours en nous respectant, avec la douceur et l’amour qu’Il a pour nous, et en fonction de qui nous sommes. Oui, Il a beaucoup de respect envers nous.
En expliquant plus précisément ce que je viens d’écrire, imaginons vouloir corriger en nous un défaut comme la colère par exemple. Dieu nous invite à Lui formuler notre désir : « Seigneur, je vous demande la grâce de m’aider à ne plus me mettre en colère… Aidez-Moi car sans vous je ne peux rien faire (Jn 15, 5) Seigneur je vous aime et je vous fais confiance... ».
Dieu peut nous offrir la grâce très rapidement afin de répondre à notre demande, et une épreuve nous mettra devant le fait, à savoir de nous souvenir notre demande, et, d’avoir l’occasion de ne pas répondre par la colère à la situation que nous vivons. Plutôt que de rester dans notre habitude de colère, voir dans sa systématique, nous sommes invités à la mortification (deuxième mystère douloureux du chapelet : fruit du mystère la mortification des sens) en recherchant la maîtrise de soi, de la douceur, de la paix en notre cœur, en notre esprit et en notre âme, sans agitation, sans faire de bruit…
Dieu permet à Satan de nous tenter afin de nous préparer petit à petit à triompher dans l’héroïsme discret de la patience, sentiment contraire à la colère.
C’est ainsi pour toutes les choses qui sont en nous et qui ne répondent pas véritablement à l’amour.
Il est donc bien d’accepter les épreuves, parce que c’est par elles que Dieu nous invite à grandir, aussi, il est bien de Lui dire : « Ne me laisse pas succomber à la tentation. ». Oui, accepter les épreuves c’est dire oui à Dieu.
Au fur et à mesure du temps, nous sommes ainsi habitués à toutes épreuves, petites ou grandes, et, notre âme ne peut que grandir à condition de demeurer dans l’amour. Pour nous y aider nous avons Jésus pour exemple.
Aussi, Dieu ne manquera pas de nous apprendre à démasquer Satan. En effet, lors d’une tentation, petite ou grande, nous serons alors capables de dire : « Satan tu es démasqué, vas t’en. », et il partira.
Lors de très grandes tentations, au point que les tentations sembleront réelles (nous les sentons en notre chair et il nous semble y avoir succombé), et si Satan insiste, nous pourrons faire également un signe de Croix sur nous (comme Saint Dominique), sincère et ferme dans la foi, Satan partira, et, si cela persiste davantage, nous pouvons demander à la Vierge Marie (en lui expliquant la situation que nous vivons) de nous défendre contre Satan, et je vous assure qu’elle le fera partir.
Ne jamais manqué de remercier pour les grâces reçues.
Si un jour, nous trouvons que nous ne sommes pas à la hauteur de porter une croix que Dieu nous envoie, il ne faut pas se décourager. Un jour, pendant la messe, j’avais beaucoup de peine en mon cœur, non pas par l’épreuve en elle-même mais parce que je n’arrivai pas à porter la croix qui se présentait à moi. Doucement Jésus me dit : « Regarde, moi aussi je suis tombé pendant mon chemin de Croix. ». Je Lui ai alors naturellement demandé de m’aider à porter cette croix qu’Il me demandait de porter, Il a de suite soulagé mon cœur et mon âme.
Dieu nous apprend dans ces moments à accepter le poids des croix, à Lui demander de l’aide, et, au fur et à mesure, nous ne Lui demandons plus cette aide, puisque qu’Il nous a appris à demeurer dans la paix à travers elles (véritable humilité).
Chacun ira à son rythme dans l’évolution de vivre les croix que Dieu nous envoie, car nous avons des vies et sensibilités différentes.
Au fur et à mesure d’une vie de prière, de sacrements, d’amour, de respect envers Dieu, et à la mesure de notre abandon à sa volonté en nous (« Seigneur, apprends-moi et aide moi à faire ta volonté sur terre comme Tu le désires et anéanti en moi ma volonté humaine… »), le Saint Esprit ne manque pas de nous guider à tout moment de notre vie, et, proche de nous, cela aura un impact sur les personnes qui vous approcherons, car, priant pour elles (ne pas leur dire) quotidiennement, Dieu veille au salut de tous, malgré nos imperfections, et petit à petit le chemin devient plus facile.
Les adversités de la vie dont vous me parlez le seront toujours, mais vécues en Dieu elles seront plus légères et plus faciles à vivre et à accepter.
On acquière ainsi la maturité de la foi, et la véritable humilité grâce à laquelle une épreuve, même la plus grande sera vécue dans la paix et entièrement en confiance en Dieu, voir jusqu’à Lui offrir nos souffrances, pour sa gloire et le salut des âmes.
Mais il faut faire attention à ce qu’on Lui dit, lorsque nous nous offrons à Lui, car Il prend mot à mot ce qu’on Lui dit, et il n’est pas donné à tout le monde de pouvoir être capable de vivre de grandes épreuves, et il ne faut pas rechercher cela, car cela pourrait être de l’orgueil.
Pour une vie avec Dieu, il est bien de prier notamment le Veni Creator chaque jour, de passer du temps avec Dieu, notamment dans l’oraison, l’adoration aussi, de prier le plus souvent possible le chapelet qui est une arme redoutable contre Satan, de ne pas rechercher le merveilleux spirituel ni les grâces surnaturelles, et même si Dieu nous en fait grâce, nous devons toujours rechercher l’esprit de pauvreté du cœur et essayer de vivre le plus parfaitement possible ce qu’Il nous offre dans la véritable humilité et avec sagesse.
Si nous ne savons pas parler à Dieu, il est assez simple pourtant de parler à un ami, et bien c’est la même chose, il faut Lui parler naturellement avec notre cœur.
Nous pouvons aussi demander toutes les aides nécessaires à notre ange gardien, notamment celle de nous apprendre à prier, lui qui voit sans cesse la face de Dieu le Père (Mtt 18, 10). Notre ange gardien est à notre service, Dieu l’a fait ainsi.
Il faut donc essayer de grandir dans l’amour, d’y demeurer, malgré toutes les adversités, quelles qu’elles soient, même lorsque nous sommes victimes de grandes injustices, médisances, calomnies… notamment de nos proches ou amis, il faut pardonner comme Dieu pardonne, sinon l’avancée sur le chemin spirituel en sera perturbée. Ne pas oublier d’aimer et de prier pour les âmes, et s’il y a des larmes, nous sommes invités à les offrir à Dieu pour Sa Gloire et le salut des âmes.
Par nos anges gardiens, le Père nous regarde sans cesse, et, ce souvenir, présent à chaque seconde en nous, nous aide à demeurer dans l'amour, et à Lui demander de nous faire comprendre toutes choses. C'est donc par votre exemple de foi, de vie en Dieu, que Dieu passera par vous devant vos enfants et les personnes qui vous approcheront. "Seigneur je Te laisse faire à travers moi pour que tous te voient.".
J’espère avoir répondu correctement à vos questions, malgré toutes mes imperfections, et que Dieu m’en pardonne.
Je me confie à votre prière et vous assure de la mienne.
Fraternellement
Véronique