La responsabilité devant Dieu de l'éducation religieuse des parents à leurs enfants.

Aborder le problème de l’éducation religieuse ou plutôt de l’éducation tout court, c’est en définitive défendre la sainte cause du Royaume de Dieu. En effet, il n’y a pas et il ne peut y avoir d’éducation complète sans l’enseignement religieux.

N’oublions pas que l’éducation d’un enfant n’est pas simplement l’art de former un homme, lui donner un organisme sain, vigoureux, résistant, par l’éducation physique, ni en faire un être intelligent, par l’instruction, ni un bon serviteur de la patrie et de la société. Non ! L’homme n’est pas une simple créature. Il est par son baptême, parce que Dieu l’a voulu ainsi, un fils de Dieu. Et l’éducation complète doit en faire un vrai membre de l’Eglise du Christ, un héritier du royaume céleste, un digne serviteur de l’Eglise et de Dieu.

Il est une espérance pleine de promesses non seulement pour la famille, pour la patrie, pour la société, mais aussi pour l’Eglise, pour le ciel et pour Dieu. Et c’est souvent ce que les parents même chrétiens oublient. On renverse les valeurs.

On veut faire de son enfant quelqu’un sur la terre avant de vouloir en faire un saint pour le ciel. Or même pour en faire quelqu’un sur la terre, il lui faut une bonne formation religieuse… et pour divers motifs d’intérêt immédiat ou par pure négligence coupable, on délaisse cette formation religieuse.

L’enfant est comme une plante, une plante divine. La vie divine est déposée en lui par le baptême comme un germe qui doit grandir. Or à toute plante, il faut pour se développer un climat favorable, adapté. Mettez au pôle nord une plante tropicale, elle dépérira, et crèvera, de même si vous mettez une plante dans une chambre obscure, sans soleil. Semez sur les rochers ou dans les broussailles, la graine en germination sera bien vite étouffée.

Ainsi, le baptisé, le fils de Dieu, pour parvenir à l’âge adulte, a besoin d’un climat favorable, d’un contexte de vie chrétien, d’une éducation complète, c’est-à-dire chrétienne.

Où donc se fait l’éducation de l’enfant ? Dans le foyer familial et à l’école ; c’est vous dire que dans les deux il doit trouver une atmosphère chrétienne. L’éducation de l’homme commence au berceau et la première école, que rien ne peut remplacer, est celle du foyer domestique. Les mères de famille ont le devoir de parler du petit Jésus à leurs enfants.

L’enfant est proche de la nature, de la vérité, de Dieu. Vers l’âge de 4 – 5 ans, il va tout droit à Jésus. Il a la foi surnaturelle qui cherche Dieu, qui trouve Dieu, qui a faim de Dieu. Il faut que votre foyer soit imprégné de la présence de Jésus, de Marie, pour que vos enfants respirent cette présence et en vivent. Il faut que le germe divin qui est dans l’enfant s’épanouisse dans un climat familial religieux qui se voie, qui se sente, qui se respire.

L’homme aspire le divin par tout son être. C’est pourquoi la piété du père et de la mère ne doit pas être toute intérieure, elle doit être familiale. Il faut, en famille, la prière de famille, la prière communautaire de famille et non pas toujours la prière privée.

L’éducation se fait aussi à l’école, et pour que l’éducation soit complète, il faut que cette éducation soit religieuse. Le pape Pie XII s’adressant aux universitaires français écrivait : « L’Eglise veut instruire les parents chrétiens du devoir primordial de donner à leurs enfants une éducation dont l’élément religieux, doctrinal et moral ne soit pas disjoint de l’instruction purement humaine mais la pénètre au contraire intimement ».

Pour un chrétien, il n’y a d’école pleinement satisfaisante que l’école chrétienne. Le devoir que fait l’Eglise aux parents catholiques de lui confier leurs enfants apparait ainsi dans la logique même de la foi. Les parents doivent veiller à ce que l’école soit vraiment catholique,  afin que la foi de l’enfant ne coure aucun danger.

Cet enseignement religieux est obligatoire pour tous les baptisés afin qu’ils sachent l’essentiel de la foi chrétienne et qu’ils apprennent à vivre en disciples de Jésus-Christ et à préparer leur destinée éternelle.

On peut être inquiet lorsque nous voyons tant de baptisés ignorer les vérités nécessaires au salut éternel. De nos jours de nombreux  catholiques perdent la foi, car il leur manque une bonne formation religieuse. Faites connaître autour de vous nos cours de catéchisme. Cet apostolat est à la portée de tous. Les enfants vivent aujourd’hui dans un monde où Dieu est non seulement oublié, mais très souvent nié. Préserver la foi des enfants doit être notre grande préoccupation. Saint Paul a écrit : « Sans la Foi, il est impossible de plaire à Dieu ».

Paroles d'un Abbé.