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Le.blog.catholique.de.Véronique (Blog personnel)

vierge marie

La Sainte Vierge est-elle essentielle à notre vie spirituelle ? - père Michel Zanotti-sorkine

15 Octobre 2020, 13:12pm

Publié par Véronique

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Marie et l'ordre du Carmel

15 Octobre 2020, 13:09pm

Publié par Véronique

Thérèse d'Avila regarde la Vierge Marie comme la Mère des carmélites :

« Sa Majesté [Dieu] sait bien que je ne puis me flatter que de sa Miséricorde, et puisque je ne puis nier ce que j'ai été, je n'ai d'autre remède que de m'en remettre à Elle, de me fier aux mérites de son Fils et de la Vierge, sa Mère, dont je porte indignement l'habit que vous portez aussi.

Louez-le, mes filles, d'être vraiment les filles de cette Mère [Marie] ; vous n'avez donc pas sujet de rougir de ma misère, puisque vous avez une si bonne Mère.

Imitez-la, considérerez quelle doit être la grandeur de cette Dame et le bonheur de l'avoir toujours pour patronne puisque mes péchés et le fait que je sois celle que je suis n'ont nullement discrédité ce saint Ordre.

Mais je vous avertis d'une chose : bien que filles d'une telle Mère, ne soyez pas sûres de vous, car David était très saint, et vous voyez ce que fut Salomon. Ne vous prévalez pas de la clôture et de la pénitence où vous vivez. » (Thérèse d'Avila, Le Château intérieur, 3° demeures, chapitre I, 5-6)

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Le 13 octobre 1917, à Fatima, Marie a tenu sa promesse

13 Octobre 2020, 13:12pm

Publié par Véronique

En juillet 1917, Lucie, Jacinthe et François, les trois enfants voyants de Fatima, au Portugal, avaient transmis la promesse de la Sainte Vierge de donner à Fatima le 13 octobre un miracle que tous verront pour vous croire. Cette prédiction s’est répandue rapidement dans tout le Portugal, si bien que le 13 octobre 1917 à midi, c'est une foule qu'on a estimée entre 50.000 et 70.000 personnes, qui se retrouve sur place.

Le temps est pluvieux et les assistants sont trempés. À midi, la pluie cesse, les enfants entrent en extase, et la foule n’entend pas la Vierge qui s’adresse à Lucie : Je veux te dire que l'on fasse ici une chapelle en mon honneur. Je suis Notre-Dame du Rosaire. Que l'on continue toujours à réciter le chapelet tous les jours. La guerre va finir et les militaires rentreront bientôt chez eux. Lucie lui demanda si elle pouvait guérir les malades : Les uns oui, les autres non. Il faut qu'ils se corrigent et qu'ils demandent pardon de leurs péchés. Notre-Dame prit alors un air plus triste. Qu'ils n'offensent pas davantage Dieu Notre Seigneur, car Il est déjà trop offensé. Ouvrant alors les mains, elle les fit se réfléchir sur le soleil que Lucie désigna à la foule en se retournant : Regardez le soleil !

C'est alors que tous purent contempler pendant une douzaine de minutes, un spectacle grandiose, stupéfiant. Dans un ciel maintenant bleu et sans nuages, le soleil n'éblouit pas et on peut le fixer à volonté. Il tremble et s'agite, fait des mouvements brusques et finalement se met à tourner sur lui-même, lançant des faisceaux de différentes couleurs sur la foule. Le phénomène s'arrête puis se reproduit par deux fois, avant que le soleil ne semble se précipiter en zigzags sur la terre, irradiant une chaleur de plus en plus intense.

La foule est très émue. Les gens sont à genoux. Un vieillard jusque-là incroyant agite les bras en l'air en criant : Vierge sainte ! Vierge bénie ! Et de tous côtés se déroulent des scènes analogues. Car tous ont vu la même chose. Et finalement, alors que tous étaient trempés jusqu'aux os, chacun a la surprise de trouver le sol et ses habits absolument secs.

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L'Évêché de Leira, Fatima (Portugal), recueillera à la suite du « miracle du soleil » du 13 octobre 1917 des milliers de témoignages écrits, qui concordent tous. Ces événements étonnants ont été repris dans les jours suivants par toute la presse portugaise chrétienne ou même anticléricale, tous les journalistes présents ayant vu exactement la même chose.

Il y a des photos et des témoignages qui ont été recueillis jusqu'à 40 km à la ronde. Le quotidien laïc O Seculo a même fait sa Une sur le miracle du soleil, avec un reportage et des photos tout à fait conformes à ce que tout le monde avait vu.

Les faits miraculeux seront vite reconnus par l'Église. Les apparitions de Fatima se terminaient dans une grande espérance à la fin de la Première guerre mondiale, puisque Lucie, Jacinthe et François témoignèrent avoir eu, au moment où la foule contemplait le miracle, une vision de la Sainte Famille qui apparut avec saint Joseph et l'Enfant-Jésus qui semblaient bénir le monde, avec les gestes qu'ils faisaient de la main, en forme de Croix, devant Notre Dame, vêtue de blanc avec un manteau bleu.

Ils virent ensuite Notre Dame des Douleurs et Notre Seigneur qui bénissaient encore le monde, puis Notre Dame du Mont Carmel, seule, pour finir.

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La Prière "O Marie" chantée par les Annonciades de Thiais

11 Octobre 2020, 13:08pm

Publié par Véronique

O Marie,
Vierge et Mère de Jésus,
Donnez-moi
de penser,
de dire
et de faire
ce qui plait le plus
à Dieu et à vous-même.

Sainte Jeanne de France

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Une communauté fondée sur les dix vertus de Marie

8 Octobre 2020, 12:46pm

Publié par Véronique

L’Ordre de l’Annonciade (Lien) fut fondé par une princesse ! Du haut de ses cinq ans, sainte Jeanne de France, fille du roi Louis XI, reçoit en 1469 une vision de la Vierge, l’invitant à fonder un ordre religieux en son honneur. Cependant, les événements prennent une autre tournure et Jeanne est mariée à l’âge de douze ans. Il lui faudra attendre d’être répudiée pour fonder en 1502 à Bourges l’Ordre de la Vierge Marie, aussi connu sous le nom d’Annonciade.

Mais établir un ordre peut s’avérer compliqué ! Jeanne se confie alors à son confesseur, le franciscain Gabriel-Maria qui rédige lui-même la règle de l’Annonciade. Son idée est simple, les sœurs devront : 

· chercher Dieu

· en marchant dans les pas de la Vierge

· en imitant les dix vertus de la Vierge évoquées dans la Bible (1)


Le pape approuve officiellement la règle en 1517 : l’Annonciade est lancée. L’Ordre s’étend rapidement en France et en Europe, mais il doit également faire face aux conflits de son époque : les guerres de Religion au XVIe siècle, la guerre de Trente Ans au XVIIe siècle et, bien sûr, la Révolution Française ! Plus de mille religieuses “Annonciades” subissent un triste sort, allant de l’exil à la guillotine en passant par la prison…

Après la Révolution, deux anciennes sœurs ouvrent de nouveau une communauté et un pensionnat en France. Malheureusement, à peine un siècle plus tard, sévissent les lois anticléricales en 1904… L’exil est de nouveau inévitable. Les Annonciades sont de retour en France en 1922 et s’installent définitivement à Thiais en 1926 !

Le monastère de Thiais grandit rapidement avec l’entrée de nouvelles sœurs au rayonnement spirituel certain ! A partir des années 1970 de nouvelles fondations voient le jour :

·       à Saint-Doulchard, en Normandie, en 1988

·       à Menton, dans les Alpes-de-Haute-Provence en 2000

·       et même en Pologne en 2009.

(1) Les dix vertus de Marie :

I. De l'humilité de Marie ; II. De l'amour de Marie envers Dieu ; III. De la charité de Marie envers le prochain ; IV. De la foi de Marie ; V. De l'espérance de Marie ; VI. De la chasteté de Marie ; VII. De la pauvreté de Marie ; VIII. De l'obéissance de Marie ; IX. De la patience de Marie ; X. De l'esprit d'oraison de Marie

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Padre Pio et la Vierge Marie, une relation privilégiée

2 Octobre 2020, 13:05pm

Publié par Véronique

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Je t’ai choisi pour te voir combattre sous le drapeau du Christ !

13 Septembre 2020, 13:52pm

Publié par Véronique

Le Bienheureux Alain de la Roche (1) déplorait la tiédeur avec laquelle il récitait son chapelet, dans une église dominicaine à Paris, pendant l’octave de la Toussaint 1465. Tout à coup, Notre Dame lui apparut, accompagnée de plusieurs vierges : « Ne fuis pas, mon fils ! lui dit-elle. Si tu as quelque doute, soit par rapport à moi, soit par rapport à mes compagnes, fais sur nous le signe de la croix. Si nous sommes des visions d’enfer, nous disparaîtrons soudain ; si, au contraire, nous sommes des visions du Ciel, nous demeurerons, et plus vif sera encore l’éclat qui jaillit de chacune de nous. »

Alain fait son signe de croix. La lumière de l’apparition devient plus intense. « Ô mon fils, n’aies plus de doute ! Je suis ta virginale fiancée, lui dit l’apparition ; je t’aime toujours, et toujours je m’intéresse à toi. Mais sache que personne n’est sans peines en ce monde ; ni moi, ni mon Fils, ni aucun des saints d’ici-bas n’avons été sans souffrances. Il y a plus : couvert des armes de la foi et de la patience, prépare-toi à des épreuves plus difficiles encore que celles que tu as eu à traverser jusqu’ici. Car je ne t’ai pas choisi pour faire de toi un soldat de parade, mais pour te voir combattre en brave et en héros sous le drapeau de Jésus-Christ et sous ma bannière à moi.

Quant à la sécheresse et à l’aridité que tu as éprouvées durant l’espace de quelques jours, ne t’en tourmente pas ; c’est moi qui ai voulu te faire passer par cette épreuve ; supporte-la comme une peine et comme un châtiment de tes anciennes fautes ; et aussi, reçois-la comme un moyen de faire des progrès dans la patience et en vue du Salut des vivants et des morts. »

(1) Alain de la Roche, né vers 1428 près de Plouër-sur-Rance en Bretagne (France) et mort en 1475 à Zwolle aux Pays-Bas, est un religieux dominicain breton du XVᵉ siècle. Il est fêté le 9 septembre.

D’après le Dictionnaire des Apparitions

du P. René Laurentin – Fayard 2006

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8 septembre - Joyeux Anniversaire à la Vierge Marie, notre maman du Ciel

8 Septembre 2020, 15:49pm

Publié par Véronique

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Le Cantique sacré du très saint Cœur de Marie

8 Septembre 2020, 13:28pm

Publié par Véronique

J'appelle le Magnificat le Cantique sacré du très saint Cœur de la Bienheureuse Vierge, pour plusieurs raisons.

Premièrement, parce qu'il a pris son origine dans ce divin Cœur, et qu'il en est sorti avant que de paraître en sa bouche.

Secondement, parce que sa bouche ne l'a prononcé que par le mouvement qu'elle en a reçu de son Cœur, et de son Cœur corporel, spirituel et divin. Car le Cœur corporel de cette divine Vierge étant rempli d'une joie sensible et extraordinaire, a porté sa très sainte bouche à chanter ce Magnificat avec une ferveur et une jubilation extraordinaire. Son Cœur spirituel étant tout ravi et transporté en Dieu, a fait sortir de sa bouche sacrée ces paroles extatiques : « Mon esprit est transporté de joie en Dieu mon Sauveur. » Son Cœur divin, c'est-à-dire son divin Enfant, qui est résidant en ses entrailles bénies et demeurant dans son Cœur, et qui est l'âme de son âme, l'esprit de son esprit, le Cœur de son Cœur, est le premier auteur de ce Cantique. C'est lui qui met les pensées et les vérités qui y sont contenues dans l'esprit de sa divine Mère…

Troisièmement, le Magnificat est le Cantique du Cœur de la Mère d'amour, c'est-à-dire le Cantique du Saint-Esprit, qui est l'Esprit et le Cœur du Père et du Fils, et qui est aussi le Cœur et l'Esprit de cette Vierge Mère.

Saint Jean Eudes (1601-1680), Prêtre oratorien

Dans Le Cœur admirable de la Mère de Dieu (1681) : Le Magnificat

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Naissance de Marie - Sainte Catherine Emmerich

8 Septembre 2020, 13:22pm

Publié par Véronique

Quelques jours avant sa délivrance, Anne avait annoncé à Joachim que le temps de ses couches était proche Elle envoya des messagers à Séphoris, à sa sœur cadette Maraha ; dans la vallée de Zabulon, à la veuve Énoué, sœur d'Élisabeth, et à Bethsaïde, à sa nièce Marie Salomé, pour engager ces trois femmes à venir chez elle.


Je vis Joachim, la veille de la délivrance d'Anne, envoyer ses nombreux serviteurs aux pâturages où étaient ses troupeaux. Parmi les nouvelles servantes d'Anne, il ne garda à la maison que celles dont le service était nécessaire. Lui-même alla au plus voisin de ses pâturages. Je vis que Marie Eléli, la fille aînée d'Anne, prenait soin du ménage. Elle avait alors environ dix-neuf ans, et avait épousé Cléophas, chef des bergers de Joachim, dont elle avait une petite fille appelée Marie de Cléophas, laquelle avait alors à peu près quatre ans.


Joachim pria, choisit les plus beaux de ses agneaux, de ses chevreaux et de ses bœufs, et les envoya au temple comme sacrifice d'actions de grâces. Il ne revint chez lui qu'à la nuit.


Je vis les trois parentes d'Anne arriver le soir chez elle. Elles la visitèrent dans la chambre située derrière le foyer et l'embrassèrent. Après leur avoir annoncé l'approche de sa délivrance, Anne, se tenant debout, entonna avec elles un cantique conçu à peu près en ces termes : " Louez Dieu le Seigneur ; il a eu pitié de son peuple ; il a accompli la promesse qu'il avait faite à Adam dans le paradis, quand il lui dit que la semence de la femme écraserait la tête du serpent, etc ". Je ne puis pas tout rapporter exactement.


Anne était comme en extase ; elle énumérait dans son cantique tout ce qui avait figuré Marie par avance. Elle disait : " Le germe donné par Dieu à Abraham a mûri en moi ". Elle parlait d'Isaac promis à Sara, et ajoutait : " La floraison de la verge d'Aaron s'est accomplie en moi ". Je la vis comme pénétrée de lumière. Je vis la chambre pleine de clartés, et l'échelle de Jacob apparaître au-dessus. Les femmes, pleines d'un joyeux étonnement, étaient comme ravies, et je crois qu'elles virent aussi l'apparition.


Après cette prière de bienvenue, on servit aux femmes une petite réfection de pain, de fruits et d'eau mêlée de baume. Elles mangèrent et burent debout, et allèrent dormir quelques heures pour se reposer de leur voyage. Anne resta levée et pria. Vers minuit, elle éveilla ses parentes pour prier avec elle. Elles la suivirent derrière un rideau à l'endroit où était son lit.


Anne ouvrit les portes d'une petite niche pratiquée dans le mur, et qui renfermait des reliques dans une boite. Il y avait des deux côtés des lumières qu'on alluma ; je ne sais si c'étaient des lampes. Un escabeau rembourré était au pied de cette espèce de petit autel. Dans le reliquaire se trouvaient des cheveux de Sara, pour laquelle Anne avait beaucoup de vénération ; des os de Joseph, que Moise avait emportés d'Égypte ; quelque chose de Tobie, peut-être un morceau de vêtement, et le petit vase brillant, en forme de poire, dans lequel Abraham avait bu lors de la bénédiction de l'ange, et que Joachim avait reçu avec la bénédiction. Je sais maintenant que cette bénédiction était du pain et du vin, et comme une nourriture et une réfection sacramentelle.


Anne s'agenouilla devant la niche. Deux des femmes étaient à ses côtés, la troisième derrière elle. Elle dit encore un cantique ; je crois qu'il y était question du boisson ardent de Moise. Je vis alors une lumière surnaturelle remplir la chambre, se mouvoir et se condenser autour d'Anne. Les femmes tombèrent la face contre terre comme évanouies. La lumière prit tout autour d'Anne la forme qu'avait le buisson ardent de Moise sur l'Horeb, en sorte que je ne la vis plus. La flamme rayonnait vers l'intérieur, et je vis tout d'un coup Anne recevoir dans ses bras la petite Marie toute resplendissante, l'envelopper dans son manteau, la presser sur son sein, puis la placer sur l'escabeau devant le reliquaire, et continuer à prier. Alors j'entendis l'enfant pleurer, et je vis Anne tirer des linges de dessous le grand voile qui l'enveloppait. Elle emmaillota l'enfant jusque sous les bras, laissant la poitrine, la tête et les bras découverts. L'apparition du buisson ardent s'était évanouie.


Les femmes se relevèrent, et à leur grande surprise reçurent dans leurs bras l'enfant nouveau-né. Elles versaient des larmes de joie. Elles entonnèrent toutes un nouveau cantique d'actions de grâces, et Anne éleva l'enfant en l'air comme pour l'offrir. Je vis alors la chambre se remplir de nouveau de lumières, et j'entendis plusieurs anges qui chantaient gloria et alléluia. J'entendais tout ce qu'ils disaient. Ils annonçaient que l'enfant devait recevoir, le vingtième jour, le nom de Marie.


Anne entra alors dans sa chambre à coucher et se mit sur son lit. Les femmes déshabillèrent l'enfant, la baignèrent, puis l'emmaillotèrent de nouveau. Elles la portèrent ensuite à sa mère, dont la couche était disposée de manière qu'on pouvait fixer auprès d'elle une petite corbeille à jour, où l'enfant avait une place séparée à côté de sa mère.


Les femmes alors appelèrent son père Joachim. Il vint près de la couche d'Anne, s'agenouilla et versa d'abondantes larmes sur l'enfant ; puis il l'éleva dans ses bras et entonna un cantique de louanges, comme Zacharie à la naissance de Jean-Baptiste. Il parla dans ce psaume du saint germe qui, placé par Dieu dans Abraham, s'était perpétué chez le peuple de Dieu dans l'alliance dont la circoncision était le sceau, mais qui arrivait dans cet enfant à sa plus haute floraison. J'entendis dire dans ce cantique que la parole du Prophète : " une tige sortira de la racine de Jessé ", se trouvait maintenant accomplie. Il dit aussi, avec beaucoup de ferveur et d'humilité, que maintenant il mourrait volontiers.


Je remarquai que Marie d'Héli, la fille aînée d'Anne, ne vint qu'assez tard voir l'enfant. Quoique mère elle-même depuis quelques années, elle n'avait pas assisté à la naissance de Marie, peut-être parce que, d'après les lois juives, une fille ne devait pas se trouver près de sa mère dans un pareil moment.


Le lendemain, je vis les serviteurs, les servantes et beaucoup de gens du pays rassemblés autour de la maison. On les fit entrer successivement, et l'enfant fut montrée à tous par les femmes. Ils furent, en général, très touchés, et plusieurs devinrent meilleurs. Les gens du voisinage étaient venus parce qu'ils avaient vu pendant la nuit une lumière au-dessus de la maison, et parce que les couches d'Anne, venant après une longue stérilité, étaient regardées comme une grande grâce du ciel.


XXII Joie dans le ciel et dans les limbes à la naissance de Marie.
Mouvement dans la nature et parmi les hommes.


Au moment où la petite Marie se trouva dans les bras de sainte Anne, je la vi6 dans le ciel présentée devant la très sainte Trinité, et saluée avec une joie indicible par toutes les armées célestes. Je connus que toutes ses joies, ses douleurs et ses destinées futures lui étaient manifestées d'une manière surnaturelle. Marie reçut la connaissance des plus profonds mystères, et pourtant elle resta un enfant. Nous ne pouvons pas comprendre cette science qui lui fut donnée, parce que la notre a pris son origine sur l'arbre fatal du paradis. Elle connut tout cela comme l'enfant connaît le sein de sa mère et sait qu'il doit s'y désaltérer. Lorsque cessa la contemplation où j'avais vu la petite Marie instruite par le grâce divine dans le ciel, je l'entendis pleurer pour la première fois.


Je vis la naissance de Marie annoncée aux patriarches dans les limbes, au moment même où elle eut lieu ; je les vis tons, particulièrement Adam et Eve, pénétrés d'une joie inexprimable, à cause de l'accomplissement de la promesse faite dans le paradis. Je connus aussi qu'il y avait un progrès dans l'état de grâce des patriarches, que leur demeure s'éclairait et s'élargissait, et qu'ils acquéraient une plus grande influence sur ce qui se passait dans le monde. Il semblait que tous les travaux. toutes les pénitences de leur vie, tous leurs combats, leurs prières et leurs désirs étaient, pour ainsi dire, arrivés à maturité, et avaient produit un fruit de paix.


Je vis au temps de la naissance de Marie, un grand mouvement de joie dans la nature, chez tous les animaux et aussi dans le cœur de tous les hommes de bien, et j'entendis des chants harmonieux ; chez les pécheurs, il y eut une grande angoisse et comme un brisement de cœur.

Je vis spécialement dans la contrée de Nazareth et dans le reste de la terre promise plusieurs possédés agités par des convulsions violentes. Ils se précipitaient ça et là avec de grandes clameurs, et les démons criaient par leur bouche : " il faut partir, il faut partir ".


A Jérusalem, je vis le pieux prêtre Siméon, qui habitait près du temple, effrayé à l'heure de la naissance de Marie par les cris affreux que poussaient des fous et des possédés enfermés en grand nombre dans un édifice contigu à la montagne du temple, et sur lequel Siméon, qui demeurait dans le voisinage, avait un certain droit de surveillance. Je le vis à minuit se rendre sur la place devant la maison des possédés ; un homme qui habitait près de là lui demanda la cause de ces cris qui troublaient le sommeil de tout le monde. Un possédé cria avec plus de force, demandant à sortir. Siméon lui ouvrit la porte ; le possédé se précipita dehors, et Satan cria par sa bouche r il faut partir nous devons partir il est né une Vierge Il y a sur la terre tant d'anges qui nous tourmentent nous devons partir, et nous ne pourrons plus posséder un seul homme ! " Je vis Siméon prier avec ferveur ; le malheureux possédé fut violemment jeté ça et là sur la place, et je vis le démon sortir de loi. .la fils très contente de voir le vieux Siméon.


Je vis aussi la prophétesse Anne, et Noémi, sœur de la mère de Lazare, qui habitait dans le temple, et qui fut plus tard la maîtresse de Marie furent réveillés et informées par des visions de la naissance d'un enfant d'élection. Elles se réunirent et se communiquèrent ce qu'elles avaient appris. Je crois qu'elles connaissaient sainte Anne.

XXIII L'enfant reçoit le nom de Marie.

22 - 23 septembre


J'ai vu aujourd'hui une grande fête dans la maison de sainte Anne. Tout avait été déplacé et rangé à part dans la partie antérieure de la maison, Les cloisons en clayonnage, qui formaient des chambres séparées, avaient été enlevées, et on avait ainsi disposé une grande table. Tout autour de cette salle, je vis une longue table basse, couverte de vaisselle pour le repas.

Au milieu de la salle, on avait dressé une espèce de table d'autel recouverte d'une étoffe rouge et blanche, sur laquelle était un petit berceau rouge et blanc, avec une couverture bleu de ciel. Près de l'autel était un pupitre recouvert, sur lequel étaient des rouleaux en parchemin contenant des prières. Devant l'autel se tenaient cinq prêtres de Nazareth en habits de cérémonie ; Joachim était près d'eux. Dans le fond, autour de l'autel, se tenaient plusieurs femmes et plusieurs hommes, des parents de Joachim, tous avec des habits de fête. Je me souviens de la sœur d'Anne, Maraha de Séphoris, et de sa fille aînée. Sainte Anne avait quitté sa couche, mais elle resta dans sa chambre, placée derrière le foyer, et ne parut pas à la cérémonie.


Enoué, la sœur d'Elisabeth, apporta la petite Marie et la plaça sur les bras de Joachim. Les prêtres se placèrent devant l'autel près des rouleaux, et récitèrent des prières à haute voix. Joachim donna l'enfant au principal d'entre eux, qui l'éleva en l'air en priant, comme pour l'offrir à Dieu, et la plaça dans son berceau sur l'autel. Il prit ensuite des espèces de ciseaux d'une forme particulière avec lesquels il coupa à l'enfant trois petites touffes de cheveux sur les deux côtés de la tête et sur le front, puis les brûla sur un brasier. Il prit ensuite une botte où était de l'huile, et oignit les cinq sens de l'enfant avec le pouce il fit cette onction sur les oreilles, les yeux, le nez, là bouche et le creux de l'estomac. Il avait aussi le nom de Marie sur un parchemin qu'il plaça sur la poitrine de l'enfant. On chanta ensuite des psaumes, puis vint le repas, que je ne vis pas.

[Suite...]

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