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Le.blog.catholique.de.Véronique (Blog personnel)

"Pourquoi a-t-on supprimé, chez nous, la dévotion à Marie, Mère de Jésus ?" (un protestant)

29 Mars 2009, 13:56pm

Publié par Véronique (Lala)

Le soldat protestant et l'Icône de Marie

Saarbrucken, le 22. 11. 1948 (d'après A. Dewald). - Rapporté et traduit par le Frère Albert Plfeger, mariste dans son Recueil marial 1980

"1939". Nos troupes (allemandes) occupent une petite ville non loin de Varsovie. Exténués après une marche forcée, nous nous installons dans une maison bourgeoise. Nous ne demandons qu'à dormir malgré sifflements de balles et explosions de bombes. Cependant celles-ci deviennent de plus en plus fréquentes et violentes...

Tout à coup, un craquement épouvantable, le plafond s'effondre, ... une explosion... des éclats d'obus... un nuage de poussière... Coincé entre une poutre et des chaises cassées, à côté de camarades tués, je réussis à me dégager et à reprendre souffle...

Toute la maison n'est plus que décombres. Seul, un pan de mur est resté debout auquel est fixée, intacte, une icône, l'image de la Mère de Dieu si vénérée par les catholiques. Elle tient un rosaire dans la main et me regarde avec tendresse...

Moi-même, je suis protestant, élevé sans beaucoup de religion... Durant la campagne, j'ai remarqué que la plupart de mes camarades catholiques possédaient une image de la Vierge Marie ou un chapelet qu'ils égrenaient avec confiance aux moments difficiles. J'étais en train de considérer l'image lorsqu'une seconde bombe s'annonçait.


Instinctivement je me précipite vers le coin du pan de mur, je décroche l'icône et la presse sur mon cœur. La bombe explose avec fracas et ses éclats tuent trois de mes camarades.

Lorsque je reprends mes esprits, je tiens toujours l'image dans les mains. Je ne pourrai plus m'en défaire, je l'emporterai à la maison en souvenir de la merveilleuse protection dont j'ai été l'objet. Avec amour, je place donc mon trésor dans la poche intérieure de ma vareuse.

Cette même nuit, nous reprenons l'attaque. Mitrailleuses et mitraillettes sèment la mort dans nos rangs. Durant une accalmie, je tâte, sur ma poitrine, mon icône dont le dos est recouvert d'une assez épaisse couche de cuivre. A mon grand étonnement j'y découvre incrustée une balle qui aurait dû me percer le cœur. Emu jusqu'aux larmes et plein de reconnaissance, je remets ma chère Madone sur mon cœur.

Il y a de cela bien des années. Mais jamais je n'oublierai comment l'icône de la Mère de Dieu m'a sauvé la vie. J'ai raconté cette histoire à ma femme et à mes enfants. Tous vénèrent avec amour celle qui a ramené sain et sauf un père à ses enfants, un mari à son épouse.


Aujourd'hui, l'image est placée dans une niche à la place d'honneur et, chaque jour, ma famille se réunit autour d'elle, ornée de fleurs et de cierges allumés pour y faire nos dévotions. "Pourquoi a-t-on
supprimé, chez nous, la dévotion à Marie, Mère de Jésus ?"


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